Une nouvelle étude Opinion Way pour QBE, parue au 1er trimestre 2018, confirme une prise en compte croissante de la gestion du risque par les dirigeants français d’entreprises moyennes. Cependant, 65% de ces mêmes dirigeants reconnaissent une maîtrise encore partielle de ces risques dans leur entreprise. Les assurances professionnelles jouant un rôle essentiel dans la couverture de ces risques, nous vous proposons de (re)voir quelques-uns de leurs fondamentaux.
Quelles assurances professionnelles incontournables ?
Les seules assurances obligatoires pour toute entreprise sont celles des locaux et des véhicules. Vous pouvez bien sûr protéger vos locaux avec des assurances ciblées par type de risque mais il est préférable de les couvrir avec une assurance multirisque. Ce type d’assurance vous permet de protéger les biens de votre société et d’assurer votre responsabilité civile. Concernant vos locaux, ceux-ci sont protégés contre les sinistres (dégâts des eaux, tempête, grêle, explosion, dommages électriques, incendie) et contre le vandalisme. Votre matériel est protégé contre la casse, le vol voire la panne. La responsabilité civile professionnelle vous couvre si l’entreprise, c’est-à-dire un dirigeant, un salarié ou un bien, cause un préjudice corporel, matériel ou immatériel à un tiers. La responsabilité civile professionnelle peut couvrir les indemnités ou dommages et intérêts en cas de faute professionnelle ou de négligence, par exemple. Pour certaines professions, elle est obligatoire et règlementée. C’est le cas des professionnels du conseil, du droit, de la santé et du bâtiment. Ils ont l’obligation de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle, et en plus à des garanties particulières, par exemple l’assurance décennale pour les artisans. Dans tous les cas, la multirisque sécurise et simplifie la gestion des risques liés à l’activité. Par exemple, en cas de mise en jeu de la garantie, le risque financier s’élève au montant de la franchise.
Avec quelles garanties complémentaires améliorer ma couverture ?
En plus des garanties de base de la multirisque, il est bien sûr possible de souscrire à des options dans son contrat. Certaines s’avèrent indispensables pour approfondir la gestion du risque. Concernant les véhicules de société, la multirisque de base ne les assure qu’au tiers. Il est donc intéressant de souscrire une garantie conducteur pour les dommages corporels du conducteur et il vaut mieux aussi assurer le vol, la casse, le bris de glace, voire la marchandise du véhicule.
D’autres options permettent une gestion des nouveaux risques. Depuis plusieurs années, il est possible d’assurer le risque informatique. C’est un moyen de se prémunir contre le défaut prématuré du matériel ou des logiciels sans perte de jours de production. Or, un autre risque lié à la digitalisation émerge : la cybercriminalité. Selon l’étude annuelle de PwC sur la fraude et les crimes économiques, la cybercriminalité est le deuxième crime économique et a touché 32% des entreprises en 2017. En plus des dispositifs de sécurité informatique, il est intéressant de souscrire à des assurances qui couvrent, par exemple, le piratage, la contamination par un virus ou les cyber-escroqueries. Un autre risque émerge lui aussi depuis quelques années : le risque climatique ; une étude du CEA de 2014, prévoit une hausse de 38% du coût des sinistres climatiques sur les 25 prochaines années. Protéger son activité contre les risques climatiques paraît donc nécessaire, et notamment la couverture des pertes d’exploitation, qui ne sont pas prises en charge par la multirisque de base.
Comment bien gérer mes polices existantes ?
Une fois les assurances souscrites, le dirigeant doit s’assurer du suivi de ces contrats. Ces derniers sont souvent indexés sur le chiffre d’affaires et le nombre d’employés de l’entreprise. Ainsi, il est indispensable d’informer son assureur de l’évolution de son activité. De plus, à chaque achat de machine, de véhicule ou à chaque extension des locaux, il faut mettre à jour le contrat. Sans cela, l’entreprise risque, en cas de préjudice, de ne pas être indemnisée pour la valeur réelle de son patrimoine.
En outre, une gestion efficiente de l’assurance passe par une maîtrise du ratio risque/coût. Ce n’est pas la multirisque qui est incontournable mais les garanties qu’elle rassemble. En effet, en fonction de l’activité de l’entreprise et du nombre d’options auxquelles elle souscrit, il peut s’avérer financièrement plus intéressant de souscrire séparément aux différentes garanties. Il ne faut également pas hésiter à effectuer de temps en temps un benchmark des assureurs afin de faire jouer la concurrence.
Pour conclure, l’assurance est un pilier essentiel de la gestion du risque dans les entreprises. En tant que dirigeant, il est essentiel de veiller à ce que vos assurances couvrent au mieux les risques généraux et spécifiques à votre activité, afin de réduire l’exposition de votre entreprise aux aléas, déjà nombreux, de la vie des affaires.